Re-bonjour tout le monde,
Il y a une dizaine d'années, dans un lieu où je ne connaissais personne, un juif s'est avancé sans préambule devant moi et m'a posé à peu près la même question :
-"Ashkenaze?"
Par mon ignorance, tout ce que je pouvais répondre alors était : "Non, je ne suis pas juive". Puis l'homme m'a demandé mon nom, m'a posé d'autres questions qui ont ouvert en moi quelque chose que je ne soupçonnais pas, une histoire occultée. Je me suis rappelée mon enfance, lorsque je recevais des coups à l'école parce que j'étais selon eux, "une sale juive". Ainsi, le "non" que j'avais répondu au Juif de cette question fondamentale, s'est mué en "je ne sais pas", ce qui était plus honnête. De sorte que cette question m'a travaillée des années pour mon plus grand bonheur d'aujourd'hui. Je crois que certaines questions, surtout lorsqu'elles nous troublent, nous font grand bien. Je crois que par la bouche d'autrui, même par des gens qui ne nous aiment pas, Il nous envoie beaucoup de signes et de messages, Il nous questionne.
J'ai rencontré des couples juifs dont le témoignage vont dans le même sens. On ne sait jamais par où passe la Teshouva ou le désir d'une conversion.
Je connais des juifs et juives convertis au christianisme et qui en secret sont blessés de leur choix, souvent parce que après 50 ans de mixité, d'une vie de couple chrétien, de fêtes de Noël, il est trop tard pour la personne,il lui faudrait tout briser, démolir une grande famille. Ils fêtent Noël mais dans l'intimité d'une conversation, ils sont heureux de parler judaïsme avec moi. C'est troublant vous ne trouvez pas? A la fois triste, à la fois heureux.