L'humoriste Dieudonné serait candidat à la présidentielle 2007
Dieudonné a annoncé jeudi soir 22 décembre, sur la scène du Zénith de son spectacle "1905", son intention de se présenter à l'élection présidentielle de 2007, selon son entourage. Une information confirmée sur le site Internet Les Utopistes-Les Ogres (Ouvertures Géographique Religieuse Ethnique Sociale) :"Dieudonné avait laissé entendre que la politique, c'était fini pour lui et avait mesuré les blocages institutionnels à une expression citoyenne. C'était sans compter sur le black-out médiatique total qui le frappe depuis deux ans, l'empêchant à la fois d'exprimer son point de vue politique de citoyen et d'humoriste militant pour rire des choses graves".
L'humoriste avait déjà été candidat en 2002 "pour relever le malaise face au manque de crédit de la classe politique française". Il s'était rapidement retiré de la course aux 500 parrainages d'élus locaux indispensables pour valider une candidature.
Il est entré en politique en 1997. Il se sépare alors de son compère humoriste Elie Semoun et annonce sa première candidature politique, à l'élection législative de la circonscription de Dreux face à Marie-France Stirbois, candidate du Front National. Il recueille 7, 74% des voix.
En 1998, il est candidat aux élections régionales dans le Centre, il obtient 4,74 % des suffrages avec la liste Les Utopistes, devenu depuis le mouvement Motivé-e-s, fondé à l'initiative du groupe Zebda. En 2000, il annonce qu'il sera officiellement le candidat des Utopistes à l'élection présidentielle de 2002. Il n'obtient pas les 500 signatures. En 2002, il se présente aux législatives à Sarcelles où il est très largement battu par le candidat du PS, Dominique Strauss-Kahn. En 2004, il est candidat sur la liste Euro-Palestine aux élections européennes de juin qui recueille 1,83 % des voix en Ile-de-France, il la quitte cependant en octobre pour " ne pas diviser la résistance palestinienne ".
Durant sa carrière politique, Dieudonné a, entre autres, combattu le Front National, défendu la cause kanak, le droit au logement, la représentation des gens de couleurs à la télé. Mais il s'est surtout forgé l'image d'un provocateur professionnel adepte de déclarations choc sur la religion. En novembre 2003, il affirme que les juifs sont "une secte, une escroquerie", ajoutant : "C'est une des plus graves parce que c'est la première." Il sera prochainement rejugé pour ces déclarations. Il est devenu, selon son ancien compère Elie Semoun " un Le Pen de gauche ".
Avec AFP