Ce qui caractérise le Judaïsme, c'est la possibilité de la pluralité des points de vue, des courants,sans forcément dire que les autres sont dans le faux ou l'erreur; sinon on tomberait dans le dogmatisme.

Or je trouve qu'il y a particulièrement une vindicte sur les "Libéraux" tt d'un coup, qui seraient à vous entendre systématiquement dans l'erreur, éloignés d'un "vrai" Judaïsme, une sorte de Judaïsme "pur", "originel" qui n'est qu'un fantasme.

Je ne trouve pas cette attitude dogmatique vraiment en accord avec la conception juive d'une vérité plurielle. Vérité qui accepterait donc par ailleurs qu'une femme puisse aussi donner son pv en tant que Rabbin...

Tu te vois dire à une femme qui aurait les connaissances, les capacités, le kavod et la motivation pour être rabbin:
"Tu pourrais être rabbin, mais à cause des libéraux on te donne ni le titre, ni une communauté, ni une responsabilité en charge"


Si elle les a, elle comprendra sans peine.

Ariel, on peut en effet suivre différents courants tout en restant dans le judaisme.
L'exemple des hassidim et mitnagdim est frappant.
Mais on ne peut pas accepter n'importe quoi ! Sinon tu considères que le christianisme et l'islam font aussi partie du judaisme au nom d'un droit a la pluralité d'opinion que tu pousses a l'extreme.

En l'occurence, puisque je sens que tu vas me poser la question, là ou les libéraux vont définitivement "trop loin", c'est qu'il remettent en cause la définition de la judeité. Vu qu'ils n'ont pas la meme définition de "qui est juif ?" que la halakha, on ne peut pas concevoir que les 2 soient sur la bonne voie. Et, mieux encore, on constate que la "voie" orthodoxe a fait ses preuve et est garante de la sauvegarde du peuple juif en exil depuis 2000 ans, alors que la "voie" libérale a fait de l'allemagne et de l'autriche un desert de judaisme (et cela avant la 2e g.m.)

Choussar:

Vouloir produire une "dé-finition" de "juif", c'est vouloir enfermer la judaïté dans une catégorie figée, "dé-fintive".
Or le judaïsme ns apprend à avoir une lecture in-finie (Ein-sof) de l'humain: je ne peux enfermer l'identité d'une personne dans des limites, l'humain est mouvement, ce n'est pas une chose. Cette démarche serait totalitaire.
Au contraire, le mot halakha même que tu utilise signifie "marche", "démarche", et montre par là que la règle n'est pas fixe mais dynamique, et qu'elle peut être questionnée, modifiée au cours de l'Histoire.

Il y a même un rapprochement dans la tradition entre "halakha", la règle, et "khalavi", le lait: le lait est liquide, fluctuant, il bouge et par ailleurs nourrit. Il permet au nourisson de grandir, d'évoluer; et de ne pas rester figé dans son état initial.
Dans cette perspective, la Torah elle-même est comparée à l'eau ou au lait: s'enraciner dé-finitivement dans une position, c'est passer d'une certaine manière à coté du sens du Dieu in-fini, dont la parole est appelée au renouvellement (khidouch) sans fin.

Tu n'es...
Mais trop de catharsis, ce n'est pas bon non plus...